Un champ d’eau

Commande lauréate
avril 2024 [conception]  /  avril 2024 [réalisation]
Commanditaire : Groupe Primonial REIM  /  Production : Manifesto   /  Equipe technique : Osmoze  /  Adresse : Immeuble Seine, Paris 12
Supérficie : 300 m²  / Hauteur : + 70 NGF  /  Photographie et vidéos : Matthieu Torres, 2024, tous droits réservés.

Au 40 avenue des Terroirs de France, à deux pas de Bercy Village dans le 12ème arrondissement de Paris, se dresse Lumière. Le bâtiment tout en longueur de 136 500 m² rénové par Primonial, s'avance majestueusement jusqu'à la Seine, dont son aile sud porte le nom.

Le groupe a fait appel à Manifesto pour la réalisation d'une œuvre in situ au sein du patio de l'aile Seine : l'artiste Margaux Desombre a été sélectionnée pour concevoir cette œuvre murale s'étendant du 4ème au 7ème étage et culminant à près de 70 mètres de haut.

Pour cet ensemble immobilier d'exception - le plus grand immeuble de bureaux privé de Paris -, l'artiste résidente à Poush Manifesto a imaginé une œuvre jouant habilement des contraintes et des qualités architecturales du site. Avec près de dix ans d'expérience en tant qu'architecte, son appréhension de l'espace a été le point de départ de cette proposition. "L'intuition initiale a immédiatement été de concevoir une image ouverte, susceptible d'être interprétée dans sa composition. Les bureaux entourent ce patio très structuré, assez fermé bien que le ciel y soit visible. Il était important de proposer quelque chose qui reste ouvert à l'imagination ». Lorsqu'on se déplace dans les étages, chaque plateau offre une vue différente sur le patio et sa façade peinte.

« Le visuel, bien que figuratif, se décompose en fragments plus abstraits, où la peinture propose d'autres images, d'autres possibilités. Il fallait proposer une histoire, mais être capable de ne pas s’imposer visuellement, de laisser l’œil se reposer, surtout dans un immeuble de bureaux ». C'est cette ambivalence entre une figuration établie et une composition pensée en fonction de l'espace architectural qui fait de cette œuvre une proposition ouverte à l'interprétation pour les usagers qui la côtoient. Elle habille la façade imposante du patio tout en se décomposant discrètement pour ne pas étouffer l'espace.
Le choix des teintes, contraint par l'utilisation de peintures techniques, s'est porté sur six couleurs dont les nuances rappellent les peintures à l'huile de l'artiste. La lumière changeante du patio et les jeux de reflets permanents générés par les trois façades vitrées ont été pris en compte pour le choix de cette palette.